Il y a quelques semaines passées, la présence des éleveurs étrangers armés Mbororo et leurs cheptels est signalée dans trois chefferies du territoire de Faradje entre autres : logo lolia, logo ogambi et logo doka, en province du Haut-Uele, à l’extrême nord-est de la République Démocratique du Congo.
En quête de pâturages, ces peuples pasteurs en mouvement expansionniste avec près de dix mille bovins agressent et tuent les indigènes, et leurs bêtes dévastent les cultures de la population autochtone et polluent les cours d’eaux.
Une présence largement contestée par plus d’un fils de Faradje qui ne cessent d’exiger illico le déguerpissement de ces éleveurs exotiques et leurs bétails.
« On ne dira pas assez de cette question de ces Mbororo qui sont armés et qui s’attaquent non seulement à la population, mais aussi leurs bêtes détruisent les cultures de cette pauvre population qui ne dépend que de ça. Je condamne avec la toute dernière énergie cette barbarie de ces éleveurs armés ces derniers jours en territoire de Faradje en voulant imposer leurs lois pour s’y installer. Si dans notre pays la population n’a pas le pouvoir de détenir l’arme à feu, à fortiori on ne peut pas vouloir que des étrangers détiennent de l’arme à feu dans notre pays et nous maltraitent sur notre sol, ça c’est inacceptable ! Ainsi j’en appelle à toutes les autorités de s’activer pour cantonner ces Mbororo dans un endroit fixe pour permettre leur déguerpissement. Ce n’est pas normal de continuer à à assister à des problèmes, nous avons des tueries à l’est qui est revenu comme un abattoir humain, chaque jour nos compatriotes meurent en Ituri, au Nord-Kivu… c’est déjà assez ! Trop c’est trop avec cette question de Mbororo, les autorités doivent trouver des solutions idoines afin que nos populations vivent aisément dans leurs coins et faire leurs cultures, continuer à se développer sur le sol de leurs aïeux ! », a dénoncé pour sa part, Tasile Akuma Jean Faustin, député provincial élu du territoire de Faradje et vice-président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele.
Et de poursuivre d’un ton ferme :
« Trop c’est trop, je le répète encore ! Cette question n’a fait que trop durer dans le Haut-Uele. Je demande à l’administrateur du territoire de fournir ses efforts pour créer un couloir endéans une semaine pour que ces Mbororo et leurs bêtes quittent le territoire de Faradje. Au gouvernement provincial de poursuivre avec les dispositions qu’il avait déjà prise pour l’identification, puis le cantonnement et enfin le rapatriement da ces derniers dans leurs pays de provenance. J’ai voudrais également m’adresser au Président de la République à travers le gouvernement central de prendre au sérieux cette affaire. Nous avons déjà trop de problème dans le pays pour cette question da l’insécurité. Que les Mbororo ne s’y ajoutent plus pour insécuriser davantage notre pays puisqu’ils sont armés. Cette question doit nécessairement trouver une solution durable et dans un bref délai pour permettre à ce que la population ne soit pas dans la même situation d’insécurité dans toute la République. », a-t-il lâché.
Signalons que ces Mbororo occupent plusieurs territoires dans le bassin de l’Uele comprenant les provinces du Bas et Haut-Uele, et vivent à couteau-tiré avec les populations autochtones à cause des exactions dont ils sont auteurs contre les dernières.
La Rédaction.